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Huit milliards pour un podium
12,95 €« Le sport, dans l’esprit du capitaliste est une propagande faite corps mais aussi la croyance en une croissance sans fin avec cette idée que l’on pourrait toujours faire plus. Nous n’avons plus le droit aujourd’hui d’entretenir cette illusion. Il faut à l’évidence se débarrasser de ce dogme du progrès et lui préférer les notions d’émancipation et d’épanouissement. Sur un podium il y a trois places et nous sommes huit milliards d’humains. Nous ne pouvons pas être tous des vainqueurs, des « killers ». La devise olympique est immorale au sens kantien du terme. Ce qui n’est pas universalisable n’est pas défendable moralement. »
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Le sport est-il un mythe ?
12,95 €« Qu’est-ce qu’un mythe ? Dans la langue courante, il désigne une histoire ou une idée fausse : le mythe du retour à la nature, de la croissance zéro, ou du progrès indéfini. Mais dans la langue des sciences humaines et de l’anthropologie, c’est un récit censé donner un sens aux choses pour résoudre des difficultés ou des contradictions. Le mythe fait prendre par erreur un rapport idéal pour un rapport réel. Le sport dans ce cas est bien un mythe. Il permet de croire et de faire croire… »
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Le sport émoi
12,95 €« Le poulbot des cours de récréation qui tape dans le ballon joue autrement sa vie que l’adulte qui fait la queue en haut de l’Everest pour en rapporter un selfie. (…) La science du football s’accommode souvent mieux du mystère que rien ne dissout que de la cause qui éclaire tout. »
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Le sport et son pesant d’or
12,95 €« Combien de médailles à Paris 2024 ? Si chacun y va de sa proclamation, parfois jusqu’à 80 médailles, force est de constater que la rationalité économique et statistique nous ramène à la raison. Dans notre rapport, remis à l’Observatoire de l’économie du sport, estimant la prospective des résultats des J.O. de Paris 2024, L’équipe de France pourrait totaliser, au mieux, comme dans un rêve, jusqu’à 60 médailles et plus probablement entre 47 et 48. »
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Le sport, c’est dans la tête !
12,95 €« Si la préparation physique et un entraînement important sont incontournables, chaque sportif doit, de surcroît, puiser dans son histoire singulière les conditions d’un désir déterminé pour supporter ces exercices de plus en plus lourds, les risques de blessures mais aussi les effets de jouissance extrême que procure un tel travail sur le corps. L’homologie qui m’intéresse entre la pratique sportive et la psychanalyse, c’est la solution qu’elles trouvent dans la subversion par la création et l’invention, dans une irréductible singularité. Il n’y a pas de performance hors la singularité la plus radicale d’un sportif. Mbappé n’est pas Pogba. Aucune performance n’est comparable à une autre. »
Françoise Labridy interroge le lien entre compétition sportive et mental, pour démontrer à quel point la performance est un « hors-corps », un imprévisible, un saut dans le vide ou une métamorphose. Elle développe son analyse de cette quête du dépassement en pointant ce qui pousse le sportif à aller vers cet ailleurs inconnu qui est celui du record. Françoise Labridy est psychanalyste, ex-professeur d’éducation physique et sportive. Elle a publié et contribué à plusieurs ouvrages dont Sport, Psychanalyse et Science (PUF, 1997), Vacarme no 48 : Le sport, passion coupable ? (Amsterdam, 2008) et Hors-corps. Actes sportifs et logique de l’inconscient (L’Harmattan, 2014).
En collaboration avec l’INSEP.
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Champion, le cerveau !
12,95 €« Le cerveau est un champion. Il prédit, anticipe, gère l’incertitude. Il choisit et décide en élaborant des scénarios innovants en fonction de la mémoire des expériences passées. Il arbitre entre activation et inhibition car agir, et même penser, c’est inhiber et désinhiber. Pour inventer un geste nouveau, ou élaborer une stratégie, il désapprend les mouvements, les comportements, les raisonnements sélectionnés par l’évolution ou même issus de l’apprentissage et de l’entraînement. Il change de point de vue et se met à la place d’autrui pour comprendre ses intentions. Quel défi ! »
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Sport, l’emprise occidentale
12,95 €« L’Occident sportif a colonisé le monde, et les pays les plus riches affirment encore leur prépondérance en imposant leurs valeurs, en contrôlant les instances internationales et en proposant des classements tronqués par un marché des joueurs mondialisé. La société tout entière est prise dans ce jeu : ni tout à fait simulacres ni tout à fait guerres, les luttes sportives sont devenues des rituels modernes où l’ordre social se donne à voir et se reproduit en paraissant se dissoudre. »
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Le loisir c’est du boulot !
12,95 €« C’est dans le travail que se reconstitue notre capacité à avoir une force de loisir, de même que c’est dans le loisir que se reconstitue notre force de travail. En imitation raisonnée du concept de force de travail, j’ai forgé le concept de force de loisir. Notre aptitude à avoir des loisirs n’est pas inépuisable. Le loisir, c’est du boulot ! C’est épuisant. Ce n’est pas le plaisir d’une activité qui définit le loisir, c’est son caractère libératoire. Un loisir peut procurer de l’insatisfaction, de la colère, de la révolte, de la déception, il peut être totalement raté, il n’en reste pas moins un loisir, même si vous en sortez mécontent. »
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À corps perdu…
12,95 €« Supprimons le corps, nous supprimerons la mort, la maladie, le vieillissement. Voilà la pensée des technoprophètes. (…) La technique devient une religiosité, un technoprophétisme, une voie de salut pour délivrer l’homme de ses anciennes limites, posées désormais comme des pesanteurs. Exigence d’une liberté que plus rien ne borne sinon le désir, etsurtout pas la responsabilité. Mais dans le contexte social du technocapitalisme où il importe toujours d’augmenter les performances dans l’indifférence aux autres, en aucun cas il ne s’agit d’augmenter le goût de vivre. »
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