L’activité physique : une aide précieuse contre le cancer.

Ces dernières années, l’espérance de vie des personnes atteintes de cancer s’est sensiblement allongée grâce aux progrès des traitements et de la connaissance de l’impact des habitudes de vie, donnant une bonne raison de considérer l’avenir avec optimisme. Parmi les moyens non médicaux de résister à l’emprise de la maladie, aux effets secondaires des traitements, de maintenir sa vitalité et surtout de réduire le risque de récidive, l’activité physique est parmi les plus efficaces.

La thérapie par le sport : bien plus qu’une option

De nombreuses études scientifiques tendent à confirmer l’utilité de l’activité physique dans le cadre d’un cancer déclaré ou en phase de rémission. Il est ainsi démontré que l’activité physique a une action moléculaire impactante : en réduisant certains facteurs de croissance et de prolifération des cellules cancéreuses, elle contribue à contrarier le développement du cancer. La thérapie par le sport prend ainsi toujours plus d’importance dans la réadaptation ontologique. Les possibilités et l’utilité d’une activité physique varient cependant fortement d’une personne à une autre, et dépendent de l’état de santé ainsi que du type de cancer.

L’activité physique pour augmenter la vitalité et mieux supporter les traitements

Ménager son corps, ne pas le bousculer, de peur de le fragiliser et d’aggraver la maladie sont des croyances d’il y a 20 ans !
Nous savons désormais que, au contraire, l’effort physique est protecteur dans le cadre du cancer. Un entrainement régulier permet ainsi de mieux supporter les traitements et réduit les effets secondaires et séquelles causés par la maladie ou les traitements. Globalement, il permet d’améliorer les conditions de vie des malades.

L’effort physique pour garder un moral de combattant

Le sport donne aux personnes atteintes de cancer les moyens de maintenir une bonne estime de soi. En leur donnant les moyens de se réapproprier un corps malmené, fragilisé par les opérations et les traitements subis, l’activité physique leur permet d’avoir à nouveau confiance en leur corps. L’activité physique aide également à mieux supporter les souffrances psychiques en renforçant les forces psychiques et émotionnelles. Elle permet également une meilleure observance des traitements, ceux-ci étant perçus comme moins subis ». La force du mental est un atout déterminant dans la lutte contre le cancer.

L’effort physique a un impact sur la fatigue


Cela peut sembler paradoxal, mais l’activité physique allège la fatigue. 
Epuisés par les traitements, par les temps d’attente à l’hôpital, affaiblis par la maladie elle-même et par un état parfois dépressif qui porte peu à l’action, les malades renoncent à toute activité physique. 
Or, une grande part de cette fatigue est due à ce « déconditionnement physique » : le corps n’est plus sollicité, les muscles fondent, le système cardio-vasculaire devient paresseux… Ce manque de mouvement affaiblit encore plus le corps, augmente la fatigue, et crée un cercle vicieux.
Quels que soient le stade du cancer et le type de traitement subi, l’activité physique ou sportive permet une réduction d’environ 30% du niveau de fatigue ! Et c’est bien le seul moyen de reprendre du poil de la bête : il n’y a en effet aucun médicament efficace contre la fatigue.

L’APS est très utile en phase de rémission

Un corps qui a souffert se sent fragilisé et peu disposé au sport. Or, même si le malade n’a pas fait de sport pendant les traitements, faire du sport une fois la phase de rémission entamée protège d’une récidive dans des proportions étonnantes : le risque est réduit de 30 à 50%, pour les cancers du sein et du côlon, et il semble probable que le sport agisse positivement également pour les autres cancers.
Où faire de l’activité physique ou sportive en cas de cancer ?
Certaines associations sont dédiées à l’accueil des patients atteints de cancer  (la CAMI par exemple, ou la Fédération Française d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire) et proposent des activités parfaitement encadrées par des éducateurs spécialisés. Elles aident à reprendre du plaisir dans le sport, condition indispensable au maintien de la motivation sur du long terme.

Sources :

• Site de la CAMI : http://sportetcancer.com/fr,1,5237.html
• Activités physiques et cancer, retrouver confiance en son corps, Ligue suisse contre le cancer, 2011.

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