Equitation : cession à la jambe

On appelle Ces­sion à la Jambe l’exercice qui consiste à faire dépla­cer un che­val sur le côté en conser­vant son rachis le plus droit pos­sible.
Le che­val cède à la pous­sée de la jambe, droite par exemple, pour une ces­sion à la jambe droite : il se déplace vers la gauche en croi­sant ses membres, son orien­ta­tion res­tant iden­tique. La ces­sion à la jambe peut être pré­pa­rée par l’exercice appelé « contre-épaule en dedans ». Le che­val est incurvé autour de la jambe qui pousse et cède vers son côté convexe. Comme le mou­ve­ment est faci­lité par cette orien­ta­tion du rachis, le che­val com­prend mieux les aides. Il faut ensuite le redres­ser et appli­quer les mêmes aides.

Contre-épaule en dedans

Cet exer­cice a deux objectifs :

• Pré­pa­rer le che­val aux aides du cava­lier, lui faire connaître, lui faire com­prendre.
• Aider le cava­lier à mettre en place ses aides avec légè­reté et à res­sen­tir leur dosage.

Les aides du cavalier

• À par­tir des deux rênes ajus­tées, la main droite se déplace légè­re­ment à droite pour plier l’encolure.
• La main gauche reste stric­te­ment à sa place : la ten­sion de la rêne gauche va légè­re­ment aug­men­ter quand la tête va se dépla­cer de l’autre côté, il ne faut pas accom­pa­gner.
• Le poids du corps du cava­lier se trans­fère à gauche en même temps que le regard reste sur la piste, à gauche de l’orientation du che­val, qui lui regarde dehors, à droite.
• La jambe droite pousse à la sangle au moment où le pos­té­rieur droit se lève.
• La jambe gauche tombe décon­trac­tée à gauche, ou peut se dépla­cer en arrière de la sangle, mais sans agir.

Le che­val est incurvé à droite, il se déplace vers la gauche par la seule pous­sée de la jambe droite. Les mains orientent le corps mais ne conduisent pas. Il faut égale­ment veiller à ne pas ployer l’encolure exa­gé­ré­ment. L’angle formé avec la piste doit res­ter de 30 degrés environ.

cession_jambe_schéma

Ces­sion à la jambe

Enchaî­ner contre-épaule en dedans et ces­sion à la jambe per­met de res­ter dans les mêmes aides tout en aug­men­tant pro­gres­si­ve­ment la dif­fi­culté. En aucun cas il ne s’agit de pous­ser les épaules avec les mains et les hanches avec la jambe, mais le che­val entier avec une seule jambe. Les mains assument le seul rôle de cor­ri­ger la rectitude.

Les aides du cavalier

Après un dou­bler sur la lon­gueur, mar­cher droit de manière franche et redres­ser le che­val. Tant qu’il zig­zague, il est impos­sible de deman­der la ces­sion. Deman­der un arrêt per­met de véri­fier la rec­ti­tude, le che­val doit res­ter paral­lèle au grand côté. S’il se tra­verse dans l’arrêt, tra­vaillez uni­que­ment sur la rec­ti­tude sur le dou­bler dans la lon­gueur en avançant.

Seule­ment quand le dou­bler est cor­rect, enta­mez le tra­vail des ces­sions à la suite de la contre-épaule en dedans.

• À par­tir d’un che­val droit, ralen­tir le balan­cier d’encolure.
• Dès que le che­val se gran­dit, le pré­ve­nir en met­tant le poids du corps sur la fesse gauche (aide invi­sible pour un spec­ta­teur).
• Pous­ser avec la jambe droite plus ou moins à la sangle selon la sen­si­bi­lité du che­val, en rythme avec le lever du pos­té­rieur droit.
• La rêne gauche est vigi­lante afin que les épaules res­tent devant les hanches, le che­val tou­jours paral­lèle au grand côté.
• La main droite est qua­si­ment neutre.

Il faut vrai­ment noter que les mains n’ont pas de rôle autre que la correction.

Les défauts courants

– Les hanches partent seules :

la jambe est trop en arrière et ne s’occupe que des hanches ;
les mains sont trop dures et retiennent les épaules.

– Les épaules partent seules, le che­val prend une banale diagonale :

• les mains ont mon­tré la direc­tion aux épaules ;
• les rênes sont trop molles, le che­val a com­pris la pous­sée de la jambe mais répond en pre­nant le che­min le plus simple ;
dans ces deux cas, pour cor­ri­ger, ces­ser momen­ta­né­ment la pous­sée de la jambe et atti­rer les deux mains vers la hanche droite (repo­si­tion­ner les épaules devant les hanches).
• Remettre les mains en posi­tion neutre sitôt le paral­lé­lisme du che­val avec la lon­gueur corrigé.

– Le che­val zig­zague dans les épaules :

• le cava­lier bouge sans cesse les mains sans s’en rendre compte ;
• le cava­lier cor­rige et mol­lit sans avoir encore bien saisi le dosage et le rôle de ses mains : c’est une phase d’apprentissage normale.

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