J’ai couru le Marathon de Paris : les conseils de Jérôme Sordello – Séquence 6 : je prends en main ma récupération

Quel bonheur de réussir un tel défi ! La contrepartie de cet exploit personnel est une fatigue physique excessive. Mon corps est une grande douleur. Une fois la ligne d’arrivée franchie, ma récupération débute afin de surpasser les nombreuses douleurs que je ressens ! Je suis très fatigué !

Quels sont les risques possibles après un Marathon ?

Lorsque l’organisme a tourné à plein régime, comme par exemple lors d’une séance intense ou une compétition, il faut à tout prix éviter les arrêts brutaux ! L’arrêt brutal ou improvisé d’une course intense, comme de tout effort physique intense, peut causer une concentration et une rétention de sang dans les jambes et, inversement, une carence en sang dans les autres parties du corps comme par exemple le cerveau. Cette situation peut nous amener à avoir la tête qui tourne, ou plus encore à l’évanouissement. De même, la concentration de catécholamines (adrénaline, noradrénaline et autres hormones) pourrait être tellement élevée qu’elle risquerait d’engendrer des arythmies cardiaques. Ainsi, même si vous êtes exténué en fin de séance, continuez à courir lentement ou marchez quelques centaines de mètres pour un retour progressif de l’organisme à l’état de repos.

Comment récupérer au plus vite ? Comment récupérer pour marcher normalement et non plus comme un pingouin ? Et pour recourir vite ? 

L’application de froid permet une récupération plus rapide de la mobilité articulaire et de la force musculaire tandis que la cryothérapie du corps entier (CCE) améliore la récupération de la force musculaire et des lésions musculaires. La balnéothérapie, le sauna, les massages ou encore l’électrostimulation peuvent être conseillés. La meilleure récupération demeure le soin avec lequel vous soignerez votre alimentation. Buvez suffisamment et régulièrement et reposez-vous !

Qu’est-ce que la récupération active ? Quel sport pratiquer pour récupérer un peu plus vite ?

Récupérer sans rester allongé mais plutôt en faisant une légère activité physique dans les heures qui suivent une compétition ou une séance très difficile est une bonne démarche. C’est le petit footing du lendemain ou la petite sortie vélo durant laquelle vous faites tourner vos jambes sans forcer qui va vous permettre de récupérer un peu plus vite. Au lendemain d’un marathon, il est préférable de récupérer de façon passive avant de reprendre l’entraînement par des activités moins traumatiques.

Que manger et boire pour favoriser la récupération ?

L’apport de nutriments glucidiques est absolument nécessaire pendant la récupération d’un marathon. Vous pouvez ainsi reprendre les mêmes règles du protocole hyper-glucidique d’avant compétition afin de restaurer vos réserves de glycogène. Ces données sont d’ailleurs valables tout au long de l’année si vous êtes amené à enchaîner plusieurs jours d’entraînement d’affilée.

Pour finir je voudrais savoir ce que représente pour vous le Marathon et ce que vous avez ressenti lorsque vous avez couru votre premier Marathon ? 

Pour moi, le marathon et la course à pied en général représentent une aventure intérieure comme un voyage extérieur. Il s’agit surtout d’un moyen de se maintenir en forme, de prendre du temps pour soi et d’une excuse pour partir à la découverte d’une ville et d’un pays. À ce jour, je suis allé courir le Marathon d’Honolulu à Hawaï ou encore celui de Reykjavik en Islande. Après, j’aime toucher un peu à tout par curiosité. J’ai ainsi couru la SaintéLyon (72 km), deux « Ironman » (Nice et Zurich), de nombreux trails… C’est une passion !

Pour en savoir plus :

La Bible Du Running

Jérôme Sordello

Editions Amphora

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