Les fossés – Paroles d’experts : Laurence GRARD-GUENARD

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Les fossés, appelés également trous, sont des obstacles qui nécessitent des sauts en longueur au-dessus du vide.

La confiance

Le cheval a besoin de sécurité. Il doit également avoir confiance en son cavalier : aucune gêne, fluidité de l’accompagnement, franchise de l’abord, détermination, autorité calme.

Pas de saut

Un fossé fait au maximum 3.60m de large en compétition au plus haut niveau :

  • Jusqu’à1.20m en concours poney
  • Jusqu’à 2.50m en concours AS poney
  • Jusqu’à 1.50m en concours Club
  • Jusqu’à 3.20m en concours Amateur
  • Et 3.60m en concours Pro Elite.

Cette longueur est, dans la plupart des cas, inférieure à l’amplitude d’une foulée de galop. Le franchissement nécessite un minimum d’élan, le fossé ne se saute pas mais s’enjambe.

Progression

Commencez par des trous faciles et sans danger : 30 cm de profondeur, 1.20m de large, des contours bien délimités.

Basez toute l’initiation sur la franchise, franchissement à pied, en longe, monté, au pas, au trot, au galop.

L’Abord

  • Pour éviter les temps d’arrêt et les sauts de pied ferme qui déstabilisent le cavalier et impriment des mauvais souvenirs au cheval, conservez un rythme soutenu
  • La foulée doit être ample (cheval décontracté donc cavalier décontracté), pour qu’il n’y ait aucun souci de couverture de la largeur lors du franchissement. Obtenir ainsi un « saut » facile donnera confiance au cheval.
  • Un cavalier décontracté et calme influence positivement le mental de son cheval. Un cavalier agité l’inquiète.
  • Cherchez la facilité des franchissements en suivant un cheval routiné, ou en direction d’un groupe à rejoindre.
  • Si le contour du fossé est mal ou non délimité, rééquilibrez le cheval et conservez un contact franc. S’il est bien délimité, par un tronc par exemple, laissez le cheval se rapprocher pour l’appel en mollissant dans les doigts.
  • Conservez la tête à niveau, mais pas trop haute, pour éviter que le cheval se focalise sur le trou.

 

Gérer les refus

En cas de refus, gardez le cheval devant le fossé, et insistez jusqu’à ce qu’il le franchisse, d’où l’intérêt de mettre en confiance sur des tout petits trous que le cheval peut enjamber.

Revenez en position de sécurité, assis et légèrement en arrière, et tant pis si vous êtes en retard sur le « saut ». Prenez un collier et la crinière dans les mains et n’exercez aucune traction sur les rênes.

Restez droit face au fossé, conservez des jambes actives, cravache prête à agir. Après le franchissement, permettez un retour au calme puis revenez un peu plus tard en conservant juste un couloir de rênes et des jambes au contact.

Aborder en foulées décroissantes, c’est prendre le risque d’un refus. Plus tard, prenez les fossés plus larges comme une rivière de concours hippique : équilibrez assez loin et venez sur des foulées croissantes.

Le cheval au refus est généralement un cheval surpris ou mis en difficulté mais qui avait la volonté de sauter. Cherchez d’où vient le problème de surprise ou de confiance avant de punir. Un cheval qui dérobe est une faute plus grave. Le cheval ne se prépare pas à sauter, mais à dérober ou à faire demi-tour. Il y a un retour au travail sur le plat à faire avant de revenir en terrain varié.

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Laurence GRARD-GUENARD

Laurence GRARD-GUENARD

Titulaire du Brevet d’Etat d’Educateur Sportif, Laurence GRARD GUENARD enseigne depuis 2000 les différentes disciplines de l’équitation dans plusieurs centres équestres : la préparation aux Galops 1 à 7 pour les poneys et chevaux, le dressage, l’obstacle, les longues rênes ou encore l’attelage. Elle est déjà l’auteur d’ouvrages de référence Amphora.