On sait par expérience que plus un muscle est fort, plus il se contracte totalement contre une résistance déterminée. En revanche, si le raccourcissement des muscles est de moins en moins rapide face à des charges de plus en plus lourdes, c’est que la contraction reste isométrique, sans effet moteur, jusqu’à ce que la force de contraction musculaire atteigne une valeur égale à la résistance qui lui est opposée.
Durant ce temps de latence, les éléments élastiques des muscles (enveloppes conjonctives constituées de collagène) sont étirés jusqu’à ce que leurs tensions deviennent égales à la charge à mobiliser. Plus le poids est lourd, plus il faut de temps pour étirer suffisamment ces éléments élastiques afin qu’ils entraînent la charge.
On peut à l’évidence en déduire que le raccourcissement d’un muscle est d’autant moins rapide que la charge qui lui est opposée est plus lourde.
La vitesse maximale n’est donc possible qu’avec une charge nulle.
Ce qui est lourd pour un pratiquant faible est léger pour un pratiquant fort.
C’est pourquoi la force donne de la vitesse.
Pour en savoir plus :
L’haltérophilie au service de la préparation physique
Olivier MAURELLI, Bruno PARIETTI et Marc VOUILLOT
Éditions Amphora