Comment l’Équipe de France de Volley-ball vient- elle de remporter le titre de Championne d’Europe ?
Avec tout d’abord un formidable état d’esprit, et une grande volonté !
Mais aussi avec des joueurs ayant des qualités techniques supérieures à celles des autres équipes.
Les attaques aux ailes d’Earvin N’Gapeth et d’Antonin Rouzier (tous deux récompensés par des distinctions individuelles à la fin de la compétition) ainsi que les attaques au centre de Nicolas Le Goff et de Kevin Le Roux ont fait mouche durant toute la compétition.
Le Volley-ball est un sport sans contact avec l’adversaire, mais l’attaque, tout comme le service, est un moyen d’agresser l’équipe adverse.
Mais qu’est-ce qu’une attaque au Volley-ball ? Est-ce juste un duel avec l’adversaire ou y a-t-il d’autres enjeux ?
La relation avec le passeur de son équipe
Attaque aux ailes, au centre, attaque derrière les 3 mètres, combinaisons… L’attaque au Volley-ball peut prendre de multiples formes, et si l’attaquant est en duel contre l’équipe adverse, il est aussi en relation avec son passeur.
Si l’attaquant reçoit une très bonne passe de son passeur, et qu’il est dans des conditions optimales, il n’aura qu’un contreur adverse face à lui, parfois même aucun ! Et si au contraire, la passe est faite en condition minimale, trop haute, l’attaquant se retrouvera face à trois attaquants adverses prêts à le contrer. L’avantage habituel que l’attaquant a sur l’équipe en défense se trouvera alors largement réduit. Le choix de l’attaquant sera évidemment différent dans ces deux cas extrêmes.
Varier son attaque suivant les situations
La force n’est pas le seul moyen, et des attaques bien placées peuvent également faire des ravages chez l’adversaire. Dans la situation optimale, l’attaquant cherchera la rupture, c’est-à-dire le point direct, en frappant fort dans les zones ouvertes. Alors que, dans la situation minimale, il cherchera, suivant son bagage technique, à jouer tactiquement, en attaquant les mains du contreur, en plaçant le ballon dans une zone ouverte (juste derrière les contreurs par exemple), ou, s’il n’a pas le choix, en rendant simplement le ballon à l’adversaire sans faire de faute.
Le bon attaquant sait aussi optimiser les situations minimales en étant capable de faire des points alors qu’il est en difficulté, ou, a minima, perturber le système de défense adverse .
Conseils pour bien attaquer
Le plus important pour un attaquant est d’être capable de varier ses attaques afin que l’adversaire ne puisse pas s’adapter à lui. Il doit donc changer les zones où il attaque, afin de rester imprévisible.
L’autre notion importante à l’attaque est celle de la gestion du risque : vais-je, tout comme au service, prendre un risque important, pour gagner le point directement, ou sécuriser un peu plus mon attaque, avec la patience de construire le gain de l’échange. C’est le contexte spécifique du match qui donne des éléments de réponse.
Et bien sûr, la posture corporelle à adopter pour réaliser une attaque performante, c’est d’avoir une gestuelle souple et ample, afin que l’attaquant puisse sauter et frapper le plus haut possible le ballon, tout en étant le plus à l’aise avec son corps et équilibré lors de la frappe.
Et maintenant, à vous de jouer, et surtout… d’attaquer !!
Pour en savoir plus :
Volley-ball – Fondamentaux techniques pour tous
Benoît Corroyer
Éditions Amphora
