Dans l’expression de la force musculaire, le maître mot est « tension », c’est-à-dire la force de contraction à laquelle sont soumis les muscles.
Plus les muscles sont capables de tension, plus ils sont forts. Afin d’optimiser cette tension, l’intensité du travail musculaire proposé peut être augmentée de plusieurs façons :
- En utilisant des charges correspondant à 80 % ou plus de la répétition maximale (travail de type haltérophile ou force athlétique) ;
- En pondérant progressivement la charge initiale jusqu’à épuisement total des capacités contractiles des muscles (travail dégressif de type culturiste) ;
- En enchaînant sans pause 3 à 4 exercices sur le même groupe musculaire (série géante également de type culturiste).
Pour se développer musculairement, donc pour obtenir une augmentation de sa force générale sans avoir pour objectif un maximum à réaliser sur un mouvement précis de force, l’entraînement doit se faire de préférence en séries entrecoupées d’un minimum de récupération :
- Il y a de ce fait recrutement et intervention de toutes les fibres musculaires par un phénomène de « turn over », les fibres à seuil d’excitabilité bas n’ont pas le temps de récupérer, le cerveau (motivation, détermination) est alors dans l’obligation de recruter des fibres dont le seuil d’excitabilité est de plus en plus élevé afin de poursuivre l’action motrice ;
- Le nombre de fibres n’est pas augmenté, les fibres non recrutées restent petites par manque d’implication et elles ne pourront se développer qu’en réponse à une intensité supérieure. C’est pourquoi les culturistes de haut niveau lors de leurs entraînements exercent leurs muscles sous tous les angles et en prenant relativement peu de récupération jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus les contracter.
Pour en savoir plus :
L’haltérophilie au service de la préparation physique
Olivier MAURELLI, Bruno PARIETTI et Marc VOUILLOT
Éditions Amphora
