Il est reconnu que la pratique d’un sport chez l’enfant est équilibrante, dynamisante et épanouissante, autant sur le plan psychologique que physique. Elle permet en outre de renforcer les liens familiaux et sociaux. Mais est-il facile de motiver un enfant, petit ou adolescent, à entreprendre une activité sportive, puis à persévérer, peiner parfois et progresser enfin ?
La motivation de votre enfant se présente en deux temps
L’enfant formule ses motivations initiales selon la façon dont il appréhende le sport envisagé, son affinité avec son propre caractère et ses attentes. Puis les motivations se développent avec la pratique : si l’activité lui procure du plaisir, il sera amené à voir ses performances progresser, à se mesurer aux autres et à partager des moments émouvants, chargés de tension et de réussites : le sport le valorisera et ses progrès l’encourageront ! Mais pour vivre cette passion pour le sport, encore faut-il avoir choisi la bonne activité : l’enfant ne trouvera sans doute pas du premier coup celle qui lui convient. Il faudra accepter ses hésitations, puis son désir de passer à autre chose, le temps qu’il s’investisse enfin dans l’activité qui le fidélisera parce qu’elle répondra à ses attentes d’accomplissement personnel. Si c’est bien à l’enfant de choisir son sport, vous restez cependant force de proposition. Voici quelques principes pour être en phase avec son âge et prendre en compte son tempérament, afin de l’aider à mieux surmonter ses difficultés ou affirmer ses compétences.
Le choix selon l’âge
Pour les tout-petits, dont les capacités de coordination et de synchronisation sont limitées, les activités d’éveil qui permettent la découverte de leur environnement seront les bienvenues : baby-gym, bébés nageurs… en interaction avec leurs parents. Entre trois et six ans, les enfants vont exprimer leur besoin de bouger et les activités ludiques adaptées les raviront : danse, initiation au tennis ou à la natation…
Entre sept et treize ans, leurs capacités d’apprentissage et de concentration sont à leur maximum. Leurs capacités motrices et d’endurance sont par ailleurs équivalentes à celles des adultes. C’est la période optimale pour tester plusieurs pratiques : individuelle avec l’athlétisme, la danse, l’escalade, l’escrime la gymnastique, le combat (judo, karaté…) ou les sports collectifs (jeux de ballon…). Le sport au sein de l’école, géré par l’USEP (Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré) en primaire puis par l’UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire) au-delà, permet à moindre coût d’aborder une grande diversité de pratiques.
A noter : à partir de neuf ou dix ans, l’enfant commence à manifester un intérêt grandissant pour ses performances, il devient sensible à la valorisation par le sport. Il faut donc savoir l’encourager dans ce sens. Au-delà de ces indications liées à l’âge, tenez compte, bien sûr, du caractère de votre enfant.
Le choix selon le tempérament
Un enfant turbulent, hyperactif voire agressif aura besoin de se défouler avec un sport nécessitant un engagement physique : le hockey, la natation, le judo et l’athlétisme peuvent l’aider à se dépenser, à canaliser son agressivité, à maîtriser son attention et à se dépasser.
Un enfant timide trouvera une belle compensation dans la pratique d’un sport de combat, tandis que l’amoureux de la nature se réalisera à travers un large choix d’activités : équitation, escalade, ski, kayak, vélo…
Les petits formats dont la force physique n’est pas l’atout feront valoir leur légèreté et leur vigueur dans les disciplines de l’athlétisme et pourront développer la foi des coureurs de Marathon !
Les enfants sensibles aux valeurs de solidarité et de victoire et galvanisés par l’ambiance se donneront à fond dans les sports d’équipe dont les ressorts leur apparaîtront très motivants. Les sports d’équipe peuvent aussi désinhiber les enfants qui manquent de confiance en eux et les amener à s’affirmer, tout comme les sports techniques tels que le tennis, le tennis de table ou le badminton…
L’entraînement des enfants doit être encadré par un éducateur sportif diplômé et il est conseillé de recueillir un avis médical avant d’entreprendre une nouvelle activité. Cet avis est obligatoire pour certaines disciplines.