Paris sportifs : quels sont les bénéfices d’Internet ?

Lorsqu’il m’arrive de discuter de paris sportifs en ligne, l’une des premières questions que l’on me pose souvent demeure : « Pourquoi les paris sportifs en ligne ? ». Souvent, mes interlocuteurs ont en tête le point de vue du « c’était mieux avant » : en misant chez son buraliste, ou sur un champ de courses, on pouvait matérialiser son pari, de par les billets que l’on échangeait, de par le ticket que l’on recevait. En cas de contestation, on savait auprès de qui s’adresser. L’aspect immatériel de l’Internet inquiète, surtout lorsque ce sont ses propres économies qui sont en jeu.

Cependant, depuis l’ouverture à la régulation des paris sportifs en ligne, en mai 2010, je ne parie plus en « dur », et pour de multiples raisons. Je me contenterai de citer les plus marquantes.

La première concerne l’offre de paris. Si vous vous rendez chez un buraliste à côté de chez vous, la Française des Jeux ne vous offrir accès qu’aux sports les plus populaires (football, tennis, parfois rugby lors des évènements majeurs), et le PMU se focalise uniquement sur l’activité de paris hippiques. En revanche, sur Internet, comme décrit dans un précédent article, la liste des sports qu’il est possible de proposer s’étend sur plusieurs pages sur le site de l’ARJEL, et les bookmakers ne se privent pas de l’utiliser le plus largement possible.

La seconde concerne les cotes elles-mêmes. Dans Les Paris Sportifs en ligne : Comprendre, jouer, gagner, j’explique que les bookmakers « en dur » ne peuvent se permettre de proposer des cotes aussi attractives que les sites en ligne. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. On avance le fait que la Française des Jeux et le PMU doivent supporter des coûts plus importants d’infrastructure sur leurs activités « en dur », coûts reportés partiellement sur les parieurs. Cependant, il me semble que la raison la plus importante provient simplement du fait que les acteurs du marché « en dur » ne peuvent que très difficilement ajuster leurs cotes, pour des raisons logistiques, une fois celles-ci publiées (souvent plusieurs jours à l’avance). A l’inverse, les sites de paris sportifs en ligne peuvent adapter leurs cotes en fonction des évènements, jusqu’à quelques minutes avant le coup d’envoi (et parfois même durant la rencontre ; c’est tout l’intérêt du live betting). Ces sites peuvent donc se permettre de proposer des cotes plus alléchantes, car ils peuvent le cas échéant les corriger.

L’ouverture à la régulation des paris sportifs en ligne a aussi contribué à améliorer la transparence des transactions autour des paris sportifs. Alors que, en « dur », il est impossible de connaître l’identité des parieurs, en ligne, l’ARJEL a mis en place un cadre réglementaire qui impose aux opérateurs de collecter des informations précises sur les parieurs et sur leur activité. Certains y verront un côté Big Brother ; j’y vois plutôt une opportunité de parier en toute sécurité.

Enfin, avec, entre autres, l’essor de l’Internet mobile, il est désormais possible de parier n’importe où, n’importe quand. Au beau milieu de la nuit, les « insomniaques » français peuvent placer un pari sur un match qui se déroule en Australie. Le dimanche, jour de repos de certains buralistes, les sites de paris en ligne n’arrêtent pas leur activité (et les adeptes de sports sauront que nombre de finales de grands évènements sportifs ont lieu un dimanche). Les bookmakers tentent d’utiliser cet avantage au maximum, en proposant des applications mobiles et en simplifiant au maximum leur interface.

A la lumière de toutes ces raisons, nous pouvons penser que, à long terme, les paris sportifs deviendront avant tout virtuels. Le sport, lui, demeurera bien réel.

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