Les paris sportifs sont, et demeureront, une activité ludique avant tout. C’est le message que je m’efforce de faire passer le plus souvent possible : les paris sportifs doivent demeurer aussi divertissants (les jeunes diraient « fun ») que les sports sur lesquels ils s’appuient. Cependant, comme toute activité impliquant une dimension financière, les risques de dépendance au jeu, également appelée jeu « excessif » ou « pathologique », existent, et ce billet a pour but de vous donner quelques conseils pour « responsabiliser » votre pratique.
Sans rentrer dans des détails techniques, le jeu pathologique se caractérise par la dépense d’un montant d’argent et de temps excessifs par rapport aux capacités d’un individu. La notion « d’excessif » est évidemment propre à chacun, et c’est pour cela qu’aucune norme de jeu pathologique n’existe à ce jour. Ainsi, perdre 100 euros par mois au jeu n’aura pas le même impact sur un cadre supérieur que sur un demandeur d’emploi. Le caractère « pathologique » du jeu s’exprime lorsque ces besoins excessifs deviennent irrépressibles. Tel un fumeur, le joueur pathologique a besoin de sa dose d’adrénaline, issue des paris, pour se comporter normalement. Sinon, il a tendance à devenir agressif. En cela, le joueur ne porte pas uniquement préjudice à lui-même, mais aussi à son entourage. Les études disponibles sur le sujet, en France et à l’étranger, montrent qu’environ 0,5% de la population est susceptible de s’adonner au jeu de manière pathologique (cela représente environ 300 000 Français).
Avant de parier, chaque joueur doit se fixer des limites, qui doivent être impérativement respectées durant les phases de jeu : durant combien de temps puis-je parier ? Quelle somme puis-je miser / gagner / perdre ? A quels moments dois-je faire une pause (15 minutes par heure est un minimum) ? Dans l’élan du jeu, ces limites ont souvent tendance à être repoussées. C’est pourquoi il est essentiel de prendre quelques minutes et de coucher ces nombres essentiels sur papier.
Ces conseils n’ont pas pour but de demeurer personnels. J’aime souvent à penser que les parieurs sportifs forment une véritable communauté, au sein de laquelle la notion d’entraide est essentielle. Alerter un ami ou un proche sur son comportement face au jeu avant qu’il ne soit trop tard n’a pas de prix, car il permet à tous d’éviter les conséquences d’un comportement à risque, et de s’assurer que les paris sportifs demeurent un loisir pour tous.
Bon jeu (responsable) !
