Description
« Supprimons le corps, nous supprimerons la mort, la maladie, le vieillissement. Voilà la pensée des technoprophètes. (…) La technique devient une religiosité, un technoprophétisme, une voie de salut pour délivrer l’homme de ses anciennes limites, posées désormais comme des pesanteurs. Exigence d’une liberté que plus rien ne borne sinon le désir, etsurtout pas la responsabilité. Mais dans le contexte social du technocapitalisme où il importe toujours d’augmenter les performances dans l’indifférence aux autres, en aucun cas il ne s’agit d’augmenter le goût de vivre. »
Le sportif de haut niveau est-il cet « extrême contemporain » condamné à voir disparaître son propre corps par épuisement à vouloir être à la hauteur des performances et des innovations techniques ? L’homme sensible doit-il céder et s’hybrider à la machine, à l’inerte, pour satisfaire aux performances physiques attendues sur les stades ? Charge à l’exosquelette de battre les successeurs d’Usain Bolt ? David Le Breton est anthropologue, professeur de sociologie à l’université de Strasbourg, membre de l’Institut universitaire de France, spécialiste des représentations et des mises en jeu du corps humain, qu’il a notamment étudiées en analysant les conduites à risque et auteur notamment de Anthropologie du corps et Modernité (PUF), Conduites à risque. Des jeux de vivre au jeu de mort (PUF) et Disparaître de soi. Une tentation contemporaine (Métailié).
En collaboration avec l’INSEP.