Tout le monde connaît le maître-nageur sauveteur (MNS). Mais depuis quand existe-il vraiment ?
Le MNS en 1951 : la première loi pour l’activité natation
La réglementation des activités aquatiques et des baignades en France est depuis plus d’un demi-siècle en constante évolution. Les premières lois et textes réglementaires naissent vers le milieu du 20e siècle. La sécurité des usagers en tous lieux de baignades et celles des pratiquants de la natation devient alors une préoccupation de l’État français.
La loi du 24 mai 1951 assurant la sécurité dans les établissements de natation, et l’arrêté du 31 juillet 1951 créant un diplôme d’État de maître-nageur sauveteur sont les prémices d’une professionnalisation de l’enseignement de la natation. À l’époque, le diplôme de MNS avait la double compétence (enseignement et surveillance), et était le seul permettant d’enseigner la natation et de surveiller les baignades, qu’elles soient d’accès gratuit ou payant.
Mais quelques années plus tard, face à une pénurie de MNS et à la surqualification de ce diplôme par rapport à la simple surveillance des plans d’eau libres (plages, lacs…), fût créé en 1977 le BNSSA (brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique). Ce « surveillant sauveteur » a pu prétendre à exercer en autonomie non seulement en baignade d’accès gratuit dès la fin des années 70, mais aussi pour les accès payants, depuis 1991, uniquement en assistance de nos maîtres-nageurs sauveteurs.
Diplôme MNS : revu et corrigé de 1985 à 2013
En 1974, c’est la création des premiers brevets d’État ; et en 1985 est créé le BEESAN (brevet d’État d’éducateur sportif des activités de la natation). Le MNS a depuis bien évolué avec des exigences de plus en plus strictes en terme de compétences en secourisme, obligation de recyclage régulier, déclaration d’exercice contre rémunération, diversification de l’enseignement…
Depuis 2001, le Ministère des Sports a redessiné le contour des diplômes sportifs. Pour les activités aquatiques : création du BPJEPS AA (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport spécialité « activités aquatiques ») mais abrogé et remplacé en 2010 par le BPJEPS AAN (spécialité « activités aquatiques et de la natation ») afin de garantir à son titulaire le titre de « maître-nageur sauveteur », condition sine qua non pour surveiller les baignades d’accès payant. Compétence que le BPJEPS AA n’avait pas d’emblée car elle n’était pas incluse comme unité capitalisable dans la formation initiale.
En parallèle, ont vu le jour le DEJEPS (diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) spécialité « perfectionnement sportif » ; et le DESJEPS (diplôme d’État supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) spécialité « performance sportive » qui ouvrent la voie de l’entraînement de nageurs en vue des compétitions.
Ces nouveaux diplômes sont déclinés en unités capitalisables pour faciliter la validation des acquis de l’expérience, notamment pour les bénévoles, mais encore des allégements de formation pour les titulaires de brevets fédéraux.
Depuis le 1er janvier 2013, le BEESAN qui jusqu’alors pouvait aussi bien enseigner la natation qu’entraîner à la compétition est définitivement remplacé par le BPJEPS AAN pour des missions d’enseignement et les DE(S)JEPS pour tout ce qui se rapporte à l’entraînement-performance et l’organisation des compétitions dans le cadre des fédérations sportives.
Cette fiche n°1 sur les diplômes professionnels des activités de la natation présente un condensé de la chronologie des premières codifications de diplômes de 1951 à nos jours.
➔ Télécharger la fiche n°1 – Historique législatif des activités de baignades et natation