Les maîtres nageurs d’hier à aujourd’hui : quels sont leurs domaines de compétences ?

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Le métier de maître-nageur sauveteur a bien évolué depuis sa création officielle en 1951. Les compétences qui lui sont dévolues sont axés sur deux domaines : l’enseignement de la natation et la surveillance des baignades.

Du diplôme d’État de MNS en 1951 en passant par le BEESAN en 1985 jusqu’à l’éclosion des nouveaux BPJEPS, les prérogatives des uns et des autres ne sont pas tout à fait identiques. Il faut prendre en compte les exigences des contenus de formation qui correspondent à un domaine spécifique d’enseignement : nous parlons-là des unités capitalisables, socle commun du référentiel de certification professionnelle.

Enseigner la natation et surveiller sont bien les actions propres au MNS. Mais la distinction avec l’entraînement à la natation tient une importance capitale. Si le diplôme de MNS assure à son titulaire le droit d’enseigner la natation, elle ne lui octroie pas d’emblée le droit d’entraîner !
Le BEESAN a eu le mérite de fusionner l’ensemble : enseignement, entraînement et surveillance.
Depuis 2010, l’apparition des BPJEPS AAN et DE(S)JEPS AAN a contribué à réorganiser le champ de compétence : seul le DE(S)JEPS a vocation à entraîner à la natation ; le BPJEPS n’ouvrant la voie qu’à l’enseignement et la surveillance.

Particularité pour le DE(S)JEPS : s’il n’a pas la compétence pour surveiller les baignades, il peut acquérir cette spécificité suite à une formation complémentaire. La validation du certificat de spécialisation « sauvetage et sécurité en milieu aquatique » garantit alors le titre de MNS.

En matière de secourisme, aujourd’hui, l’éducateur sportif doit satisfaire à certaines obligations légales pour garantir la sécurité des pratiquants. Il doit être capable de mobiliser les connaissances techniques et pédagogiques propres à l’activité considérée, de maîtriser les comportements à observer et les gestes à exécuter en cas d’incident ou d’accident.

L’éducateur sportif n’est plus un simple enseignant, il est aussi et surtout un sauveteur-secouriste à part entière, capable de sauver une personne de la noyade et de prodiguer les premiers soins d’urgence (massage cardiaque, oxygénothérapie, pause d’atèles sur des fractures…).
Il lui est demandé, par ailleurs, d’être recyclé tous les 5 ans pour pouvoir continuer à exercer contre rémunération : c’est le CAEPMNS (certificat d’aptitude à l’exercice de la profession de maître-nageur sauveteur).

Toutes ces spécificités font des métiers de la natation un domaine un peu particulier du fait de l’environnement de la pratique et des contraintes liées à la sécurité des nageurs ou des baigneurs.

La fiche n°2 va permettre de mettre en lumière les aspects techniques et réglementaires des diplômes délivrés par le Ministère des Sports.

 ➔ Télé­char­ger la fiche n°2 — Pré­ro­ga­tives Diplômes d’Etat Minis­tère Sports — Ensei­gne­ment acti­vi­tés aqua­tiques nata­tion et Sur­veillance baignades

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Sylvain PERRIN

Sylvain PERRIN

Titulaire du BEESAN (major de promotion) et Éducateur Territorial des Activités Physiques et Sportives, Sylvain PERRIN est Maître nageur sauveteur depuis une dizaine d’années. Il est également membre du bureau exécutif national de la Fédération Nationale des Métiers de la Natation et du Sport, chargé de la réglementation.