Interview – Quentin Joubert : « Le judo m’aide à me connaître »

Judo-portrait quentin joubert

Né le 22 mars 1990 à Ris-Orangis (Essonne)

Club : « Sainte-Geneviève-des-Bois Sports »

Catégorie de poids : moins de 81 kilos

Taille : 1,80 mètre

Poids : 83 kilos

CDR

©DR

Palmarès :

2ème à la World Cup, à Liverpool, en 2011 (moins de 81 kilos).

3ème au Championnat de France 1ère division en 2012 (moins de 81 kilos).

5ème aux Jeux Méditerranéens en 2013 (moins de 81 kilos).

3ème à la World Cup, à Varsovie, en 2014 (moins de 81 kilos).

Vice-champion de France 1ère division en 2015 (moins de 81 kilos).

Que vous apporte la pratique du Judo ?

« J’ai commencé le judo à l’âge de cinq ans et je n’ai jamais arrêté ! Ce sport est une passion et il m’a apporté beaucoup de satisfactions personnelles. Le judo est vraiment une école de la vie et, en pratiquant cette discipline sportive, j’ai appris à mieux me connaître. Depuis quelques années, je fais partie du Groupe France et je m’entraîne beaucoup afin d’être le plus performant possible. J’ai bien compris que tous les champions de judo ont leurs propres qualités et qu’ils doivent travailler, sans relâche, pour progresser et développer leurs aptitudes. Pour être un bon compétiteur, il faut être capable de gérer ses émotions, avoir du mental, savoir rester motivé et concentré lors des combats. »

 Quel est votre « spécial » ?

« En compétition, j’essaie de placer mon « Spécial », la technique qui me permet de gagner les combats ! Il s’agit d’Ippon Seoi Nage. Cette technique d’épaule fait partie des mouvements de base que l’on apprend lorsqu’on débute le judo. Aujourd’hui, je suis capable de l’effectuer à gauche comme à droite et je l’exécute à genoux. Le but de cette technique consiste à déséquilibrer l’adversaire, en le tirant sur l’avant et en effectuant un contrôle de son épaule. Je me place ensuite à genoux au milieu (ou en face) de ses jambes. Une fois le contrôle d’épaule verrouillé, il me suffit de balancer mon corps vers l’avant, en tirant l’adversaire sur l’avant pour le faire chuter par-dessus mon épaule. Cela paraît simple mais il faut de la détermination pour placer cette technique car, une fois le mouvement lancé, impossible de revenir en arrière, au risque de se faire contrer ! Il faut donc savoir s’adapter, être rapide, savoir surprendre et être plus intelligent que le partenaire. Ippon Seoi Nage demande aussi des dispositions physiques. Ainsi, il faut être fort du haut du corps (afin de tirer et pousser le partenaire) et des jambes car tout vient des jambes. En outre, le kumi-kata (la prise de garde) doit être impeccable car il est indispensable d’exercer une force importante sur le kimono de l’adversaire. Tous les muscles du corps sont sollicités dans l’exécution de Ippon Seoi Nage. »

Que pensez-vous de l’ouvrage « Le grand Livre des techniques de Judo » ?

J’ai particulièrement bien apprécié les explications que donne Frédéric Demontfaucon sur Ippon Seoi Nage dans « Le Grand Livre des Techniques de Judo ». Cet ouvrage est vraiment réussi avec des techniques bien répertoriées, de belles photos des différents mouvements de judo et les très utiles « Conseils du Maître ». Je conseille la lecture de ce livre à tous les judokas !

Propos recueillis par Stéphane Weiss

(journaliste, écrivain, co-auteur du « Grand Livre des Techniques de Judo » avec Frédéric Demontfaucon).

Pour En Savoir Plus :

Grand Livre Des Techniques de Judo

Stéphane WEISS

Editions Amphora

A796

Stéphane WEISS

Stéphane WEISS

Stéphane WEISS est journaliste et passionné par les sports de combat dont il apprécie les valeurs.